Nous avons démontré dans"Théorie insoumise pour citoyens insoumis(1)"que: 
La PRODUCTION seule est source de REVENU (= Principe de l'économie n° 2).

Cela signifie que le REVENU (de la nation) SE FORME de ce que les entrepreneurs du pays ("les esprits animaux" dans le vocable de Keynes) ont entrepris de réaliser (pour la période) et plus généralement de ce que tous des travailleurs du pays ont été en mesure de concevoir, d'anticiper (de la demande) et d'entreprendre de réaliser (pour la période).

Cela signifie aussi que le REVENU (d'une Nation) SE FORME dès la production (ou à la production), sur les travailleurs du pays.

    Alors que, pour la théorie Néoclassique qui est la théorie actuellement dominante, le marché détermine toutes les grandeurs économiques. Il détermine donc aussi le revenu de chacun et par extension le revenu national.                        Ses auteurs raisonnent dans une sphère unique: la sphère des échanges.           Ils réduisent donc la production à un cas particulier des échanges faisant du travail une marchandise comme les autres et de la rémunération des travailleurs un échange (un achat) parmi les autres. 

Bernard Schmitt est le premier économiste à avoir clairement rétabli l'évidence: dans l'économie telle qu'elle existe réellement, "les faits s'ordonnent à la production".                                                                      La production a une existence propre et il y a primauté de celle-ci sur les échanges.                                                                         
En réalité, l'économie fait apparaître 2 phases complémentaires et de sens opposés qui définissent le circuit économique:                                                                                             
                            1) la phase de la production                                                               
                               dans laquelle le revenu (national) se forme (dès la production, donc).                                             qui doit être distinguée de                                                                   
                            2) la phase des échanges.                                                                       
                                              dans laquelle le revenu (national) ainsi formé est (économiquement)                                    
                                              détruit par sa dépense dans les achats finaux.

Nous avons démontrer que le revenu national trouvait sa source dans la production nationale mais de quelle manière se forme t-il exactement ?

Avançons ce qui pourrait être le Principe n°3 : Dans les économies primitives Dans les économies salariales, et artisanales le revenu se forme (dès la production) dans la "continuité" de la production. dans l'ACTE de RéMUNéRATION du travail (dans l'acte de rémunération de la cause de la production).

Peut-il en être autrement ?

Démonstration n°3-a :

AUTREFOIS, AUJOURD'HUI, dans les économies primitives, avec l'avènement du salariat, chaque chaque travailleur était "sa propre entreprise". travailleur n'est plus "sa propre entreprise" Il y a division de l'économie en : travailleurs et entreprises. Cette nouvelle organisation du travail des hommes et des femmes ne change pas les principes fondamentaux, les lois, qui fondent les prémisses de l'économie : 1) la production demeure seule ce qui permet de satisfaire les besoins économiques des individus et donc de répondre à l'objectif de l'économie 2) la production demeure seule la source du revenu du pays 3) la participation à la réalisation de la production demeure seule la source de droit légitime sur les produits. Néanmoins,...

Les travailleurs Par définition, les travailleurs obtenaient leur produit n'obtiennent pas (plus) leur produit à la production. à la production. Dans un premier temps, ils perçoivent une rémunération monétaire... (Loi sous-jacente : la monnaie créée par les banques n'est pas une richesse en soi ; la production seule est la source du revenu ; la participation à la réalisation de la production a donné le droit légitime sur les produits).

... cette rémunération monétaire représente le produit réalisé Elle est le droit sur les produits réalisés.

Ce raisonnement est difficile à accepter en première lecture tellement nos esprits n'y sont pas habitués. Tellement ceux-ci se laissent trompés par les "illusions d'optiques" que génère l'économie. Nous sommes, par exemple, persuadés que la monnaie, telle qu'elle est créée par les banques, a une valeur en soi et que, lorsque les entrepreneurs (les entreprises) l'utilise pour rémunérer leurs salariés, ils (elles) achètent les services du travail ou le produit du travail. Or, ceci est faux : l'acte de rémunération du travail n'est pas de l'ordre d'un achat et le travail n'est pas une marchandise et ne doit pas être analysé comme telle. Pour le comprendre et pour comprendre l'économie en générale, il est indispensable de s'abstraire de l'observation immédiate des choses. Il est indispensable de se dégager des "illusions" qui parasitent nos esprits pour ne pas en être (comme le sont encore actuellement l'immense majorité des économistes) leurs victimes ! Pour cela, il est impératif de s'intéresser à la NATURE des entités en présence. A commencer par la nature de la production qui a une dimension de revenu pour les actifs d'un pays qui en sont les auteurs. Puis, à la nature de la monnaie qui est par essence un support destiné à recevoir cette production, à la mesurer et à lui donner une forme monétaire de détention. La monnaie nouvellement créée peut se représenter de manière imagée comme ceci :

La monnaie à son "état naissant", c'est-à-dire telle qu'elle est issue du système bancaire n'a pas de pouvoir d'achat ("les clés ouvrent sur du vide"). Et ce n'est pas la loi, ni la coutume, ni une convention sociale... qui le lui donne mais quelque chose d'objectif : une substitution. Le fait que les auteurs de la production n'obtiennent pas leur produit à la production mais qu'ils obtiennent, dans un premier temps, une rémunération. Ainsi, pour obtenir un pouvoir d'achat, la monnaie doit se transformée en revenu. Elle doit se substituer à un droit légitimement acquis de sa participation à la production. Et nous verrons que cette transformation se produit dans l'acte de rémunération des travailleurs.

Démonstration n°3-b :

AUTREFOIS, AUJOURD'HUI,

dans les économies primitives, dans nos économies salariales,

chaque travailleur possédaient ses propres il y a séparation entre utilisateurs et moyens de production. propriétaires des moyens de production.

Les travailleurs obtenaient Les travailleurs n'obtiennent pas (plus) leur revenu directement en nature , le revenu national directement en nature. sous la forme des biens physiques produits. - Dans un premier temps, ils perçoivent une rémunération monétaire...

... Cette rémunération monétaire représente le revenu national mis et perçu sous une forme monétaire, c'est-à-dire sous une forme numérique et obtenu sous la forme d'une emprise monétaire sur les produits.

- Puis, dans un second temps, après la phase des achats,...

Autrefois,

Lorsqu'un individu entreprenait de se construire un abris ou un vêtement, il obtenait les fruits de ses idées, de ses efforts (son produit) directement en nature.

(nous supposons ici qu'il n'y a pas de profit) Il l'obtenait sous la forme... ... ils l'obtiennent sous la forme...

...des biens physiques produits. ... des biens physiques produits.

Démonstration n°3-b : la production (le produit réalisé) étant la source du revenu et le travail étant la cause de la production (du produit réalisé), il en résulte logiquement que la rémunération du travail représente le produit réalisé, la valeur créée.

Mais, que se produit-il exactement (à l'échelle macroéconomique) dans l'ACTE de RéMUNéRATION du travail (travail cause de l'entière production) ? Que se produit-il au moment précis du versement des salaires à l'ensemble des travailleurs du pays ?

Expliquons le brièvement en image (nous l'expliquerons d'une manière beaucoup plus détaillée dans le prochain article).

Les auteurs de la production n'obtiennent pas leur revenu en nature. Dans un premier temps, ils obtiennent une rémunération. Cette substitution vaut mise en charge des unités de monnaie lancées en direction des services producteurs...

Les auteurs de la production n'obtiennent pas leur revenu en nature. Dans un premier temps, ils obtiennent une rémunération. Cette substitution vaut mise en charge des unités de monnaie lancées en direction des services producteurs...

   Ce raisonnement est étranger à l'analyse néoclassique (l'analyse actuellement dominante). Celle-ci ne conçoit pas que le versement des rémunérations (et plus généralement, que tout paiement) puissent être autre chose que l'échange d'une valeur (une somme d'argent) contre une autre valeur (des biens ou des services produits). Elle ne conçoit pas que le paiement des salaires puisse être autre chose que la "récompense" des services du travail rendus par un actif monétaire (une somme d'argent).                                                 Or, réfléchissons, à l'instant précis d'avant le versement des salaires, la "récompense", les auteurs de la production se la sont déjà donnée !                            Ils se sont "offert", en même temps qu'au pays, ce sur quoi pourra compter la satisfaction de leurs besoins économiques ; ce sur quoi pourront s'exercer les droits monétaires qui se constitueront d'une monnaie immatérielle lancer en leur direction qui ne tiendra pas dans leur patrimoine. Des droits sur la production, c'est ce que signifient les rémunérations inscrites sur les différents comptes courants. 

    La rémunération du travail (du principe créateur de toute "richesse") doit être totalement réinterprétée :                                      
                                Les rémunérations,                      
        par leur montant              et         par les unités de monnaie    
                                              qui se sont constituées en droit,                                            viennent offrir une mesure à                  viennent offrir une emprise, un                                         ce qui n'existaient pas dans la nature        pouvoir d'achat sur les produits,             avant que ne s'exerce l'activité humaine      à ceux qui les ont perçues.                                   (le produit nouveau des hommes et des femmes).